Le géant français de l'uranium Orano a signé début mai un nouvel accord avec l’Etat nigérien afin de relancer l’exploitation de la mine Arlit, dans le nord du pays.
L’activité de cette mine, l'un des plus grands gisements d'uranium au monde, était abandonnée en 2015, en raison de la baisse des cours de l'uranium.
Le Niger est un fournisseur-clé de l’uranium pour les centrales françaises qui produisent plus de 70% de l’électricité dans l’hexagone. Mais les effets négatifs des activités minières de la France inquiètent la société civile au Niger. Déjà plus de 20 millions de tonnes de déchets radioactifs sont répandus sur 120 hectares, à l’air libre, à Arlit.
Outre les impacts négatifs sur l’écosystème, les travailleurs nigériens aussi sont menacés par les activités des sociétés françaises de l’uranium. Ils font face aux travaux dangereux et pénibles, aux maladies et aux décès prématurés, au manque des moyens de protection, aux bas salaires et aux menaces de départ.
27 anciens ouvriers nigériens ont déjà porté plainte en France pour homicide et blessures involontaires liées à l’extraction de l’uranium.
En outre, Orano souhaite maintenant relancer son projet presque colonial, avec une nouvelle méthode d'extraction, qui permettrait d'éviter une mine à ciel ouvert, mais présente une grave menace contre les nappes phréatiques.
Les sociétés canadiennes aussi ont commencé des opérations ministres dans la même zone au nord du Niger.
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